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12 avril 2019 : La basilique de Saint Denis

Vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en grand

Nous sommes 46 personnes (au lieu de 49) pour cette visite de la Nécropole Royale qu’est la Basilique de Saint Denis première église gothique et dernière demeure de la royauté française

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Voici la façade actuelle, entièrement rénovée ces dernières années.

Divisés en deux groupes, nous commençons la visite par la crypte archéologique.

Se trouvent ici des dizaines de sarcophages autour de la fosse d’inhumation de Saint Denis. Ils furent retrouvés lors de travaux dans le jardin au nord.

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Un peu d’histoire :

Saint Denis, converti par Saint Paul, est venu évangéliser Lutèce, et fut décapité vers 250 par les romains. La légende veut qu’il aurait porté sa tête de Montmartre jusqu’à Saint Denis où il s’affaissa !

Ce type de miracle se nomme « céphalophorie ». Les historiens recensent environ 120 saints céphalophores…

C’est à l’endroit même où il mourut que l’on édifia rapidement une église entouré d’un cimetière où les chrétiens voulaient être enterrés au plus près du saint.

Une abbaye bénédictine est rapidement fondée juste à côté et l’église devint ainsi une abbatiale.

Nota :

Une Abbatiale est une église construite dans et pour une abbaye.

Une Basilique est un titre honorifique donné par le Pape à une église qui attire nombre de pèlerins.

Une Cathédrale est une église où se trouve le siège de l’évêque.

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Puis nous empruntons le double déambulatoire qui entoure le chœur, et admirons au fil de nos pas les vitraux, le chœur, le transept et la nef.

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La particularité de Saint Denis est la grande clarté intérieure due aux nombreux vitraux et surtout à ceux qui éclairent le triforium, à mi-hauteur de la nef.

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Au XII° siècle, l'abbé Suger, conseiller des rois Louis VI et Louis VII  souhaite rénover la vieille église carolingienne afin de mettre en valeur les reliques de saint Denis. Il décide la reconstruction de l'église avec une élévation importante et des baies qui laissent pénétrer la lumière.

 

Il agrandit l'abbatiale en remaniant la façade dotée pour la première fois d'une rosace et de trois portails. En 1140, cette façade est flanquée de deux tours. 

Il modifie aussi le chœur en lui ajoutant des chapelles rayonnantes. Reprenant le principe du déambulatoire à chapelles rayonnantes mais en le doublant.

Les voûtes adoptent la technique de la croisée d'ogives qui permet de mieux répartir les charges vers les piliers.

L'abbaye bénédictine de Saint-Denis devient dès lors un établissement prestigieux et riche.

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Au XIII° siècle, le besoin d’espace pour la nécropole royale impose la reprise des travaux de reconstruction là où Suger les a arrêtés. L’église présentait jusqu’ici une nef carolingienne, vétuste, coincée entre la façade et le chevet de Suger. Elle n’a été reconstruite par Suger qu’à ses deux extrémités.

On entreprend donc la reconstruction de la nef (dont la voûte s'élève à 30 m de hauteur) et d’un vaste transept, ainsi que le rehaussement du chœur de Suger et la reconstruction des deux tours de la façade, dont la flèche nord qui culminait à 86 mètres de hauteur, avait été conçue pour dépasser celle de Notre-Dame.

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La révolution :

En 1792 la Convention décide de détruire les mausolées de Saint Denis.

En 1793, à la suite de la profanation des tombes de la basilique, les révolutionnaires jettent les cendres de quarante-deux rois, trente-deux reines, soixante-trois princes, dix serviteurs du royaume, ainsi que d’une trentaine d’abbés et de religieux divers, « entre des lits de chaux », dans des fosses communes de l’ancien cimetière des moines alors situé au nord de la basilique.

Une partie du trésor de la basilique est transformée en monnaie. Quant aux gisants, chefs-d’œuvre de l'art funéraire remontant au bas Moyen Âge pour les plus anciens, ils sont en grande partie détériorés.

Heureusement la commission des Monuments et les Beaux-arts arrivent à sauver 80 % des tombeaux devenus biens nationaux et considérés comme œuvres d’art pour les générations futures.

Nous nous arrêtons devant les nombreux tombeaux et gisants. Il en reste tout de même maintenant 72. 

Heureusement que beaucoup d'entre-eux, véritables oeuvres d'art, ont pu être conservés malgré la Révolution.

Dagobert (+ 639) fut le premier roi à y être enterré .

Ci-dessous le tombeau de Louis XII (+ 1515) et Anne de Bretagne (+1514) est un magnifique monument de sculpture.

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En partie haute, le Roi et la Reine y sont représentés en prière puis en dessous en "transis", c'est à dire nus, dans les affres de l'agonie.

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Il faut aussi admirer les petits détails aux pieds de certains gisants. Ces petits animaux ou personnages sont superbes !

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L’empire :

En 1805Napoléon Ier fixe le nouveau destin de l'édifice qu’il décide de restaurer. Il fait réparer les dommages de la révolution : toit de cuivre sur comble en fer, vitraux, sols etc…

En 1809, il décide de faire de l'ancienne abbaye une maison d'éducation de la Légion d'honneur.

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1846 - 1879 : Eugène Viollet-le-Duc : 

Il reprend en main l'édifice et le sauve sans doute de la ruine. Il intervint de même sur Notre Dame elle aussi profanée.

La flèche nord, de 86 mètres, est endommagée par la foudre en 1837 puis déstabilisée en 1846 par une tornade dite « Trombe de Gonesse » qui fait également choir douze clochers de la région.  Cette flèche est alors démontée pierre par pierre par Viollet-le-Duc.

 Le 19 janvier 1817Louis XVIII fait ramener les restes de ses prédécesseurs, récupérés dans les fosses, dans la crypte de la basilique, où ils sont rassemblés

Louis XVI et Marie-Antoinette sont en bonne place.

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Au XXème siècle :

En 1966, la basilique est promue cathédrale lors de la création du diocèse de Saint-Denis.

De 1970 à 2015 une restauration complète fut entreprise. On peut en voir le résultat sur la première photo de ce reportage.

Retour à Taverny avec la satisfaction de connaitre un peu mieux l'histoire de France.

Merci à Marie-Claude pour le choix et l'organisation.

                                   Henri, avec le concours indispensable de Marie-Claire

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