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Le musée Nissim de Camondo

Visite du 7 novembre 2019

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Ancien Hôtel Particulier le Musée est situé rue de Monceau Paris 8e,  en bordure du Parc Monceau. Il a été construit de 1911 à 1914 par l’architecte René Sergent, le propriétaire étant Moïse de Camondo .

HISTORIQUE

 

La famille de Camondo – nom d’origine italienne – est installée à Constantinople depuis le 17e siècle,  Elle crée une banque familiale en 1853 qui devient prospère, contribue au financement de la guerre de Crimée, soutient la réunification de l’Italie. En 1870 la famille s’installe à Paris, Nissim et son frère Abraham transfèrent leur établissement bancaire. Ils choisissent de s’établir rue de Monceau, achètent une parcelle de terrain, un hôtel particulier, construisent, font aménager une résidence pour chaque famille.

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Signe de la réussite financière des réceptions fastueuses ont lieu, les valets arborent une tenue de velours rouge ;  régulièrement la presse s'en fait l’écho.

A son décès en Novembre 1889 Nissim laisse deux fils : Moïse et Isaac.

Abraham décède en Décembre 1889, la succession est difficile, sa demeure est vendue avec l’intégralité de son contenu à Gaston Menier petit fils du fondateur de la chocolaterie.

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L’AMOUR DE L’ART

 

Moïse passionné d’Art, grand connaisseur, installe dans sa résidence ses collections qu’il enrichit en parcourant le monde jusqu’à son décès en 1935.

Il a une fille Béatrice mais lègue ses collections à L’Union Centrale des Arts Décoratifs (UCAD), à l’État français. Il donne au Musée le nom de Nissim de Camondo en mémoire de son fils Nissim, pilote, abattu en combat aérien l’année 1917.

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Le Musée contient des tapisseries des Gobelins, de la Manufacture d’Aubusson, les murs du bureau sont lambrissés de chêne. Parmi les nombreux meubles rares et  superbes on trouve des secrétaires à cylindre, des tables et commodes, des bonheurs du jour estampillés des plus grands ébénistes : JF Oeben, JB Sené, Jean Henri Riesener.  S’ajoutent de nombreux tableaux, un portrait de Necker, un buste par Houdon, des appliques et cartels en bronze, des tapis et paravents venant de la Manufacture de la Savonnerie, des porcelaines de Sèvres et de Meissen. Dans la bibliothèque lambrissée des livres reliés de maroquin rouge.

Le souhait de Moïse était de reconstituer une demeure aristocratique française du XVIIIe siècle.

L’agencement lui revient ; il a choisi chaque meuble, chaque objet, chaque décoration et a décidé de leur emplacement définitif.

CONFORT

 

En ce début du xxe siècle il avait également le sens du confort, plusieurs salles de bains sont entièrement carrelées de faïence, la robinetterie en cuivre nickelé, chauffage à air filtré, corniches lumineuses. Ascenseur à air comprimé.

Une très grande cuisine a été équipée de fourneau et rôtisserie en fonte, d’ustensiles de cuivre.

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1940 – 1945

 

Quatre ans après le décès de Moïse, par souci de protection pendant cette période, les musées nationaux font transporter le contenu du Musée au Château de Valençay avec d’autres œuvres d’art.

 Sa fille Béatrice a dû porter l’étoile jaune ainsi que son époux et leurs enfants, ils sont arrêtés par la police française en 1942, transférés au camp de Drancy, puis à Auschwitz-Birkenau, disparaîtront entre 1943 et 1945.

Le Musée a été fermé.

RÉHABILITATION

 

Grâce à un mécénat et la création du Comité pour Camondo en 1985 une réhabilitation a été faite, restauration du décor, des meubles, retissage nettoyage de l’ensemble des tentures et tapisseries.  Puis réouverture.

Ce qui nous a permis de visiter ce Musée très intéressant, méritant d’être mieux connu du public.

Retour vers Taverny sans problème nous sommes arrivés à l’heure prévue.

 

Merci à Martine pour le texte et à Moîsette pour les photos !

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