Du château d’Anet à la Chapelle Royale de Dreux
MATINEE A ANET :
Après avoir pris quelques personnes place Charles de Gaulle, et le reste du groupe place de Verdun, notre car met le cap à 7h45, vers le château d’Anet.
Malgré quelques embouteillages dans le secteur de Meulan, nous arrivons largement à l’heure devant le château ou notre accompagnateur nous attend.


Le château d'Anet est un château de style Renaissance situé en Eure-et-Loir, que le roi
Henri II de France fit construire au XVIe siècle pour sa favorite, Diane de Poitiers. Cinq années suffisent à l'achèvement des travaux que dirige le célèbre architecte Philibert de l'Orme.
L'édifice comportait, à l’origine, trois corps de bâtiments, disposés en « U », face à l'entrée, autour d'une cour d'honneur. Seule subsiste aujourd’hui de son plan originel l'aile gauche, modifiée au milieu du xviie siècle, les deux autres corps de bâtiment ayant été détruits pendant la Révolution.
Il faudra attendre 1840, et l’acquisition du château par le comte Adolphe de Riquet de Caraman, pour qu’une première campagne de restauration soit lancée.

Ce n’est qu’à partir de 1863 que l'agent de change parisien Ferdinand Moreau, propriétaire des lieux depuis 1860, lancera des travaux qui donneront au domaine l’aspect que l’on connaît aujourd’hui.
En1914-1918, sa veuve, sa fille, héritière du château en 1884, et son gendre le comte Guy de Leusse, y installent, comme d'autres châtelains français, un hôpital auxiliaire de La Croix-Rouge.
Les pièces sont meublées par certains meubles d'époque, et des achats plus récents.


Propriété privée et habitée, le château appartient depuis 1998 à Jean et Alexandra de Yturbe. En dix ans, ils entreprendront la restauration de la chapelle, du portail d'honneur, des cheminées du château, de l'ensemble des chéneaux et des huisseries. Ils installeront le chauffage et procèderont à la complète réfection de l'électricité des bâtiments. Dans le jardin, ils procéderont au curage du canal et replanteront à la suite de la tempête de 1999, plus de 10 000 arbres dans le parc.




L'intérieur de la chapelle forme une rotonde décorée de pilastres en marbre blanc et de statues des Apôtres. Cette rotonde est surmontée par une coupole à caissons, dont la structure originale, composée de cercles entrelacés de caissons, donne l'illusion d'une coupole haute d'une dizaine de mètres, alors que sa hauteur est en réalité de 3,5 mètres.
Cet effet d'optique en trompe-l'œil a été conçu par l'architecte Philibert Delorme.
La chapelle funéraire, située à l’extérieure du château, accueille, à nouveau, depuis le 29 mai 2010, la dépouille de la duchesse Diane de Poitiers. Il aura fallu attendre 215 ans pour que la favorite du roi Henri II, retrouve son tombeau, profané par des révolutionnaires en 1795.

Après une petite pause, qui permettra à certains de prendre le soleil sur l’esplanade du château et à d’autres de déguster un café, notre car vient nous chercher pour reprendre la route en direction de Dreux. A notre arrivée : surprise ! Les abords du domaine sont en travaux et notre chauffeur est contraint de nous abandonner pour une petite marche.
De plus, notre accompagnateur qui était dans son véhicule particulier a été victime d’un accident, et n’est pas présent pour nous accueillir.
Mais, comme l’estomac réclame, nous n’aurons aucun mal à trouver la très belle salle
Henri IV où le déjeuner nous est servi.

APRES-MIDI A LA CHAPELLE ROYALE DE DREUX
Louis-Philippe 1er, en 1830, entreprend la transformation de la chapelle St-Louis qu’il jugeait trop petite. De la chapelle familiale, le roi veut faire une nécropole royale destinée à accueillir la dynastie naissante des Orléans.
Les travaux d’extension sont exécutés sous la conduite de l’architecte Lefranc, de 1839 à1845.


Louis-Philippe porte le plus haut intérêt à l’art du vitrail dont il encourage la renaissance.
Il met donc à profit le savoir-faire de la manufacture de sèvres.

La coupole, haute de 25 mètres, est édifiée dès 1816 selon les vœux de la duchesse douairière d’Orléans. Grâce à une grande verrière créée en son centre, une lumière zénithale vient baigner le chœur de la chapelle.

Le déambulatoire accueille, en particulier, le tombeau de Louis-Philippe 1er, Roi des Français et de son épouse Marie-Amélie. L’œuvre, en marbre, est composée de 3 éléments : le roi debout, la reine agenouillée et, au revers, une figure allégorique.
Il aura fallu treize ans à Antonin Mercié pour l’exécution finale de ce monument, présenté à l’exposition universelle de 1889.

La crypte circulaire fut conçue en 1845 par l’architecte Lefranc. Elle dispose aujourd’hui de douze sarcophages de marbre. Trois d’entre eux sont occupés dont un par Henri VI, Comte de Paris, décédé en 1999 et un autre par son épouse décédée en 2003.

Le retour à Taverny s’est effectué à 19h15, sous la pluie et de manière assez difficile à cause de nombreux embouteillages.
Patrick